8. Branche Walcourt - Montaigu - Clermont

WALCOURT – MONTAIGU - CLERMONT





Walcourt (en wallon Walcoû) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur, au confluent de l'Eau d'Heure et de l'Yves. Depuis le 10ème siècle, nos seigneurs eurent un rôle très important quant au patrimoine religieux.
Chaque année se déroule une procession en l'honneur de Notre-Dame-de-Walcourt
Elle commémore le miracle de la statue de la Vierge qui, fuyant la basilique incendiée au XIIIe siècle, aurait été retrouvée sur un arbre. En 1329, en reconnaissance de l’intervention de la Vierge Marie lors d’une épidémie de peste qui ravage la ville, une procession est organisée qui circule à travers toute la seigneurie de Walcourt. C’est la première marche qui deviendra plus tard le Grand tour de la Trinité.
Les pèlerins y sont de plus en plus nombreux. Même si un sérieux coup de frein est donné au pèlerinage par les troupes révolutionnaires françaises, il reprend de plus belle au XIXe et XXe siècle. En 1907 on dénombre 40 000 personnes prenant part à la procession, le jour de la Sainte Trinité.



Armoiries des seigneurs de Walcourt :

Le blason ci-dessus est le blason des seigneurs de Walcourt. Le blason de la ville est différent
Les WALCOURT sont de puissants seigneurs qui tiennent leur fief des comtes de Namur 
auxquels ils s’allient.

Werri Ier de Walcourt

Né vers 950 – Décédé après 992, plus lointain seigneur de Walcourt connu. 

Alias : Werry ou Wéry se présente dans les documents latins sous les formes : Wedericus, Widericus, Widricus, Werricus, Wirricus, Wericus, Wiricits, Guedericus, Guidericus, Guidricus, etc. (Fisen, Hist. excles. Leod., pars I, p. 177, ad annum 1027).

Il existait à Walcourt une première église romane dédiée à Saint-Materne, qui aurait évangélisé la région au IVe siècle. 
En 992, il aurait commencé la reconstruction de l'église de Walcourt détruite par les Normands. Il décida la construction d’une église primaire sur l’emplacement de l’ancien oratoire détruit au début du siècle. 

Il eut un fils : Oduin de Walcourt.

Société d'Archéologie de Namur, XXème volume des Annales, 1893, p. 358 (http://webapps.fundp.ac.be/bib/flip/386/files/assets/basic-html/page357.html)
Et http://neptun.unamur.be/items/show/386

Oduin 1er de Walcourt

Né vers 980 – Décédé vers 1030), seigneur de Walcourt, fils de Werri Ier de Walcourt.

Il acheva l'église commencée par son père et consacrée le 1er juin 1026 à Walcourt par Réginard, Évêque de Liège, car Walcourt, bien qu'en Comté de Namur, pour le temporel, dépendait, à l’époque, pour le spirituel de l'évêché de Liège). Une charte datée du 1er juin 1026 en fait foi. 

« Il s’agit d’un parchemin conservé aux archives de l’Etat à Namur. On en trouve le texte dans le cartuaire* de la Commune de Walcourt, édité par Léon Lahaye en 1888. C’est la première charte du cartuaire. Elle nous parle de Walcourt et de son église. L’écriture du parchemin remonte à la seconde moitié du 11ème siècle. Il y a deux parties dans le document.
En 1er lieu, le copiste transcrit textuellement une charte d’Oduin, seigneur de Walcourt. Oduin annonce qu’avec son épouse Eremburge, il a construit à Walcourt une église en l’honneur de la vierge, et que le 1er juin 1026, jour où l’église a été consacrée par l’évêque de Liège, Réginald, il a fait don à cette église de terres, de serfs et du tiers du revenu du tonlieu de Walcourt (droit sur les marchandises). C’est un acte très important pour l’histoire de Walcourt, de son église, du culte de Notre-Dame de Walcourt. Ensuite le copiste énumère les diverses donations qui ont enrichi jusqu’à lui le patrimoine des chanoines de Walcourt »  (Voir son fils Folcuin) 

(« Le Guetteur Wallon », 1960 n°4 p. 151 sur http://webapps.fundp.ac.be/bib/flip/625/index.html#30).

Le généreux don d’Oduin permet la création d’un chapitre de huit chanoines (ainsi l’église est faite collégiale) et d’un prévôt, qui a voix dans les États de la Province.

Il épousa Eremburge, née vers 985 dont il eut un fils : Folcuin de Walcourt 

* Cartuaire : Registre contenant les titres de propriété revenant à une église ou un monastère.

Folcuin de Walcourt, seigneur de Walcourt

Né vers 1010, seigneur de Walcourt, fils d'Oduin de Walcourt et d'Eremburge.

Alias : Folcuin ou Floscuin,

On retrouve la fameuse charte dont on a fait mention à propos de son père. Attesté vers 1031, il augmenta la dotation du chapitre « par l'abandon de la none de Mellet, de la none d'Eprave, du tiers de l'église de Lessive et, dans le village de Charleroi sur la Sambre, une culture de 3 bonniers, et encore un village nommé Sart (les Moines) avec une brasserie, un moulin, 18 serfs ... » 
(« Le Guetteur Wallon, 1960 n°4 p. 152 sur http://webapps.fundp.ac.be/bib/flip/625/index.html#30. Idem pour définitions de none et d’épraves)

« Folcuin, le généreux donateur, figure comme témoin en 1031 dans une charte de l'évêque de Liège en faveur de la collégiale de Saint-Barthélemy ». (Mirjsus, Opéra diplomatica, t. II, p. 809.)

Il épousa Frédélinde née vers 1015 dont il eut un fils : Oduin II de Walcourt.

Oduin II de Walcourt, seigneur de Walcourt

Fils de Folcuin de Walcourt et de Frédélinde, né avant 1034, décédé après 1078

Il intervint comme témoin dans deux actes de donation au profit du monastère de Florennes en 1049 et 1067, et dans un autre au profit de l'église Saint-Barthélemy à Liège, en 1078.

(Dom Ursmeu Berlière, Documents inédits pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique, t. 1, pp. 14, 18 et Daris. Notices sur les églises du diocèse de Liège, t. VI, p. 182.)

Marié avec ? , il eut un fils Wéry II

Wéry II de Walcourt 

Alias : Wirich Von Walcourt 
Fils d’Oduin II de Walcourt
Né vers 1070, décédé après 1152  Cité en 1096, 1127, 1130, 1152 

Personnage : 

Il assista en 1096 à la vente du château de Couvin et en 1127 à un accord conclu entre l'archevêque de Reims et l'évêque de Liège à un fief situé dans la châtellenie* de Bouillon. 
Il fonda en 1130 l'abbaye cistercienne de Freistroff en Lorraine, du consentement de sa femme, Arnoul et Thierry et de ses cinq filles : Kamera, Adélaïde, Frélinde, Sophie et Éremburge. 

 En 1152, Wéry II de Walcourt hérite des villages de On, Thys, Forrières, Hamerenne, Aye, Marloie, Jemeppe, Hargimont, Humain et Sinsin Haute. Suite à une contestation sur cet héritage, Thierry III, comte de Rochefort, cède en 1317 les villages de Aye, Marloie, Jemeppe, Hargimont, Humain et Sinsin à Jean, roi de Bohême, comte de Luxembourg.

* La châtellenie : territoire tenu, exploité et protégé par le château, est au Moyen Âge l’unité la plus petite du découpage administratif.

Bohmans, Cartulaire de la commune de Couvin, p. 1 /  Cai.met, Histoire de Lorraine, t. 11, preuves, col. GCCX1V.

Mariage :

Avant 1110, Wéry II épousa Adelaïde de FREISTROFF de THICOURT.
Actuellement, Freistroff et Thicourt sont des communes françaises situées dans le département de la Moselle. 

Enfants : (Tous nés avant 1130)

1. Arnould/Arnaud de Walcourt, seigneur de Montclair, avoué de Merzig, habita le pays de la Moselle. Il construisit le château de Montclair sur la Sarre (de Monte claro ou de Claro monte), pour le tenir en fief de l'archevêque de Trêves. Il fut père de Jean de Walcourt, dit de Montclair. (Brower et MASEN, Annal. Trevir., t. II, col. 78; Hontheim, Historia Trevir. diplom., t. I, p. 609)

2. Thierry I de Walcourt, seigneur de Walcourt
3. Eremburge/Remudis de Walcour
4. Frélinde/Prélende de Walcourt 
5. Kamera
6. Adélaïde
7. Sophie

L’abbaye de l’Ordre des Cîteaux :

« Un couvent cistercien était situé dans le village au Moyen Âge, possédant les droits sur la paroisse de Berviller-en-Moselle. Origine du nom : "frei", libre et "Torf", village. En 1130, Wirich de Walcourt y fonda une abbaye cistercienne dont la vouerie appartint aux ducs de Lorraine. Freistroff dépendait de l'ancienne province de Lorraine. » 

Thierry , sire de WALCOURT.

Né entre 1095 et 1110 ; décédé vers 1148 

Seigneur de CLERMONT, de Walcourt et de Rochefort,  fils de Wéry II de Walcourt 
Clermont est situé sur la rive droite de la Meuse, entre Huy et Liège. Son château est mentionné pour la première fois dans une charte de 1062

Mariage

Vers 1133, Thierry épousa Mathilde (Mahaut) de NAMUR de LA ROCHE, comtesse de la Roche en Ardennes (o 1095 ; +  entre 1166 et 1172). Mathilde était la  fille de Henri 1er de Namur, comte de La Roche en Ardennes + 1138 et de Mathilde de Limbourg, petite-fille de Albert III comte de La Roche et Namur (1030-1102) et de Ida de Saxe, comtesse de La Roche et de Namur (o en 1035) et Seigneur de Walcourt (Ida : fille de Bernard, duc de Saxe et veuve de Frédéric, duc de Lothier) 

Personnages

Thierry fut, au témoignage de Gislebert de Mons, un chevalier vaillant, vif, rusé et opulent. (Gislebert, Chronica Hannoniac, p. 56)

Il signe, en 1136, une charte du monastère de Saint-Mansnuy au diocèse de Toul (D. Calmet, Ouv. cité, t. II, preuves, col. CCCXIII). La charte porte : « Sign. Theodorici filii Widerici deWalcourt. ») 
Ce qui donne à supposer que Werry II, père de Thierry, était encore en vie, d'autant plus que la présence de Thierry dans la Lorraine semble indiquer qu'il n'avait pas encore pris possession de la terre de Walcourt.

Le 9.8.1147, il signa, ainsi que son gendre, l'acte d'inféodation du château de Hornes au comté de Looz. (Wolters. Codex ctiplomaticus Lossensis, p. 49). Il mourut peu de temps après.

Veuve, Mathilde contracta un second mariage avec Nicolas d’Avesnes dit le Beau, seigneur d’Avesnes (v.1120 - 1171), auquel elle avait déjà donné un héritier en 1154 (Duvivier, Recherches sur le Hainaut ancien, p. 593.)

Mathilde avait un frère : Henri II de La ROCHE + vers 1152 (époux Elisabeth N.), dont elle aurait du hériter car il n’avait pas d’enfants, mais l’empereur concéda l’héritage au comte de Namur, Henri l’Aveugle, comte de Luxembourg qui a perdu la vue à la suite due grave maladie.

Leurs enfants :

1. Béatrice de Walcourt qui épousa Winand de Houffalize (Wolters. Codex ctiplomaticus Lossensis, p. 49). Parmi les signataires de la charte de 1136 figure également Winand de Houffalize, qui devint le beau-fils de Thierry II de Walcourt.

2. Wéry III Walcourt comte de Montaigu par son épouse -> Celui qui nous intéresse.

Wéry III, seigneur de Walcourt et de Rochefort, comte de Montaigu et de Clermont 

Alias : dit Wideric, dit Werry III COMTE de Clermont, dit aussi, comte de MONTAIGU, par son épouse. 
Sire de Walcourt en 1194. (vers 1145 + 29/06/1206)

Aussi : Seigneur d'Aye, de Jemeppe, de Marloie, d'Hargimont, de Humain, de Sinsin Haute, de On, de Thys et de Forrières, Seigneur d'Hamerenne (1188-1206), Seigneur d'Eprave, de Lessive et autres lieux, Avoué de Dinant (1188-1206).
http://harze.e-monsite.com/pages/le-passe-de-harze/le-passe-de-harze.html


Personnages :

Wéry III devait être bien jeune encore à la mort de son père. Ce n’est qu’en 1165 que nous constatons pour la première fois sa présence dans un acte public. Nous le trouvons alors au nombre des francs hommes, de franeis hominibus, qu'Alexandre, évêque de Liège, choisit comme témoins à une charte qu'il délivra aux religieux d'Aine pour exempter de tous droits d'avouerie leurs propriétés de Fontaine-l'Évêque (source 1)

Il est donc probable qu'il était encore mineur, lorsque mourut son oncle maternel, Henri II, comte de Laroche, dont le dernier acte connu date de 1152. Comme ce dernier ne laissait pas de postérité pour lui succéder, il semble que ses domaines auraient dû être dévolus au jeune seigneur de Walcourt; mais la partie la plus considérable de ce riche héritage fut concédée par l'empereur au comte de Namur, Henri l'Aveugle (source 2). Celui-ci, privé de descendance, institua pour son héritier son neveu Baudouin V de Hainaut (1163) (source 3)

(Sources : 1 Cartulaire d'Aine, n» 188. Les autres francs hommes cités, avec Werry de Walcourt sont : Louis, avoué de Hesbaye, Gautier de Barse, Manassès de Hierges, Arnoul de Sirche, Gautier de Châtelet (de Castelin) et Gérard de Presles (de Praelta). / 2 Gisleberti Chronica, p. 56. / 3 De Reiffenberg, Monuments, t. I, p. 127).

Wéry reçoit Rochefort en 1175, mais dit, d’autre part, que les seigneurs de Walcourt possèderont Rochefort de 1187 à 1422.

De sa mère, Mathilde (Mahaut) de NAMUR de LA ROCHE, comtesse de la Roche en Ardennes, Wéry n’héritera donc que des villages d’Aye, Jemeppe, Marloie,  Hargimont, Humain, Sinsin Haute, On, Thys, Forrières, Hamerenne. De son père, Eprave et Lessive, entre autres biens….

En 1182, le comte de Namur perdit entièrement la vue. A cette nouvelle, son neveu lui rendit une visite de condoléance, obtint de lui la confirmation des dispositions antérieures et reçut même les hommages de ses principaux vassaux, entre autres de Werry de Walcourt (Gisleberti Chronica, p. 115.) A ces garanties, Baudouin voulut ajouter celle de l'autorité impériale. Il envoya donc à l'empereur deux ambassadeurs, qui arrivèrent au moment où Jacques d'Avesnes plaidait sa cause et celle de Werry de Walcourt, son frère utérin, relativement à la possession du comté de Laroche. Les démarches de Jacques d'Avesnes furent sans succès. L'empereur Frédéric Barberousse, dans une assemblée plénière tenue à Mayence le jour de la Pentecôte 1184, ratifia solennellement l'acte de succession passé en faveur de Baudouin (Ibid., pp. 118, 119.). 

Un événement inattendu vint troubler les espérances du comte Baudouin. Le vieux comte Henri, s'étant réconcilié avec sa seconde femme, en eut une fille, nommée Ermesinde (1186). Obéissant à la voix de la nature, il voulut assurer à son enfant l'héritage dont son imprévoyance l'avait dépouillée, et redoutant, non sans raison, les revendications de Baudouin, il chercha pour sa fille un allié puissant en la promettant au fils du comte de Champagne. 
Baudouin, après avoir tenté inutilement la voie des réclamations, vint mettre le siège devant Namur et força la place à capituler. Le comte aveugle consentit à rendre la forteresse, à condition qu'elle soit confiée, ainsi que celle de Durbuy, à la garde de Roger de Condé, son vassal et celui de Baudouin, pour être remise après sa mort à son neveu. Mais Roger était absent. 
La garde du château de Namur fut confiée provisoirement à trois seigneurs hennuyers, et celle du château de Durbuy à quatre chevaliers du comté de Namur, savoir Werry de Walcourt, Sébastien de Gourdinne, Glarembaut d'Àtrives et Godescalc de Morialmé. (Gisleberti Chronica p. 182-183).

Mais ces derniers gardèrent mal leur forteresse; ils en ouvrirent les portes aux gens du comte de Champagne (1188) 

Les hostilités recommencèrent et ne prirent fin qu'au traité de Dinant conclu le 26 août 1199. Ce traité, qui attribua définitivement la terre de Laroche au comte de Luxembourg, fut signé par Thierry, fils de Werry de Walcourt (Histoire du duché de Luxembourg, t. IV, preuves p. L,x.)
Il fut ratifié à Hastière, au mois de novembre 1200, par Ermesinde, comtesse de Luxembourg, laquelle prit pour témoin Werry de Walcourt avec quelques autres de ses vassaux (DE REIFFENBERG Monuments, t. I, pp. 5-6, où il faut lire Wernco au lieu (le Wernero).

Avec son fils Thierry II, il donne son consentement à la fondation de l’abbaye du Val Saint Lambert faite par Gilles, comte de Duras et Clermont, son beau frère, confirmé par lettre de 1192. 

Après avoir vu passer en d'autres mains l'héritage maternel, peu s'en fallut que Werry de Walcourt ne se vit également privé de la succession de ses beaux-frères Gilles, Pierre et Conon, comtes de Duras, de Clermont et de Montaigu. Ceux-ci avaient légué à l'église de Liège tout leur patrimoine pour en jouir après leur mort. Moyennant une somme d'argent, l'évoque Raoul de Zaehringen consentit à renoncer à cette succession en faveur de Gérard, comte de Looz, et de Werry de Walcourt, en sorte que ce dernier devait hériter des comtés de Clermont et de Montaigu avec la seigneurie de Rochefort et l'avouerie de Dinant. Le chapitre protesta longtemps contre la concession de l'évoque, qu'il déclarait irrégulière et préjudiciable aux intérêts de la principauté.

Gilles, comte de Duras, mourut vers l'époque où le siège de Saint-Lambert, vacant par le meurtre de saint Albert de Louvain, fut convoité par plusieurs prétendants (1193). L'un d'eux, Simon de Limbourg, pour se ménager des appuis dans la noblesse, confirma l'aliénation abusive de Raoul de Zaehringen. Il s'attacha de la sorte Werry de Walcourt, qui devint un de ses plus fidèles partisans. Ce brave chevalier fut chargé de défendre Dinant qui avait embrassé la cause de Simon de Limbourg. Mais celui-ci fut supplanté par Albert de Cuyck. Le comte de Hainaut, vassal du prince de Liège, vint assiéger Dinant, qui dut se rendre et prêter serment au nouveau souverain (1194) (Id. p.243, 257-258)

Il ne paraît pas que la fidélité de Werry à Simon de Limbourg ait été châtiée par le vainqueur, car à partir de là, il apparaît dans différents actes avec le titre de comte de Montaigu et de Clermont, et il put transmettre à ses successeurs l'intégralité de ses possessions.

D'après un document, Werry, comte de Montaigu, donna, en l'an 1194, à l'abbaye de Saint-Gérard la dîme de Wez-de-Chine près de Surice, avec obligation d'un obit annuel et d'un luminaire perpétuel (Annales de la Société archéologique de Namur, t. V, pp. 375, 409.)

Un autre document attribue cette donation à Gerberge, dame de Curris (Surice?), mais avec le consentement de Werry de Walcourt et de Jean de Montclair, de qui relevait le territoire de Wez-de-Chine. La libéralité de Gerberge fut confirmée au mois de décembre 1195 par l'évêque Albert de Cuyck 3(Id p.412)

En 1203, nous rencontrons Werry de Walcourt dans une assemblée tenue à Liège sous la présidence de l'évêque, et composée de plusieurs dignitaires ecclésiastiques et de plusieurs nobles chevaliers. Devant cette assemblée, Hugues de Florennes renonça à certaines prétentions sur les biens de l'abbaye de Saint-Jean dont il était avoué
(Dom U. BEKLiÈitE, Documents inédits, t. 1, p. 30. Voir notre Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, p. 142; Annales de La Société archéol. de Namur, t. XIX, p. 198)

Vers la même époque, Werry, comte de Montaigu, abandonna aux religieux de Saint-Hubert l'église de Melreux avec ses dépendances, en échange de l'alleu de Bande, qu'ils avaient reçu du comte Godefroid et de ses tils Gilles et Conon. Les témoins qui signèrent sa charte furent : Lambert, clerc de Waha; Nicolas, châtelain de Bouillon; Henri de Mirwart, avoué de Saint-Hubert; Godefroid de Waha; Walter de Dinant; Rigold de Rochefort et plusieurs autres

En 1204, Werry de Walcourt, comte de Montaigu et de Clermont, donna à l'abbaye de Val-Saint-Lambert deux prés et le sart de Strivay, ne s'y réservant que la haute justice en matière criminelle. Son acte fut souscrit par ses fils Thierry et Jacques. Y intervinrent comme témoins Thierry de Houffalize, fils de sa sœur, Hugues surnommé Mavesins, Gauthier de Barse, Winand d Ochain, Boniface de Fontaines, Godefroid de Waha, Radoux de Xhoris, Raoul de Jauchelette, Éverard de Seny, Jean surnommé Spaniz, Gonon de Nandrin, Arnoul de Hottine et son fils Garnier, Lambert surnommé Maxheré et beaucoup d'autres . (Chartrier du Val-Saint-Lambert, n° 24, aux Archives de t'État à Liège.)

Enfin, le 29 juin 1206, Werry, seigneur de Walcourt, du consentement de son épouse Gerberge et de ses tils Werry, Gilles Thierry, Jacques et des autres, fit don de son moulin de Gourstal à l'abbaye de Justement, de l'ordre de Prémontré, dans le diocèse de Metz . Par où l'on voit que Werry avait aussi hérité de quelques biens dans le pays de la Moselle. (Tabobillot, Histoire de Metz, t III, p. 168). Il faisait même de temps à autre quelque séjour dans ces contrées. 
C'est ainsi que nous le rencontrons avec ses fils au nombre des nobles qui furent témoins à une charte de Jean, archevêque de Trêves (1190-1200), par laquelle il reconnaît les droits de l'abbé de Gladbach sur l'église de Zellingen (Beyer, Mittelrheinisches Urkundenbuch, t. II, p. 226).

Mariage (+ note sur les Montaigu)

Vers 1160, Wéry épousa  Geberge de MONTAIGU, dite de Looz-DURAS, dame Clermont, Esneux, Duras et Rochefort (o v.1146 + v.1206) 
Geberge était la fille de Godefroid de Montaigu-Clermont dit de Jodoigne, dit de DURAS (1147-1161) , comte de Montaigu , dit aussi comte du Condroz, seigneur de Jodoigne, Montaigu , Clermont, Rochefort, et qui possède l’avouerie de St-Trond et celle de Dinant et de Julienne de Duras-Looz sa cousine ; Godefroid de Montaigu était le fils de Lambert de Montaigu, comte de Clermont ; il accompagna son père à la croisade, escalada un de premiers les murs de Jérusalem, le vendredi 15 juillet 1099 (Guillaume de Tyr 1106-1147)

Clermont était un fief de Montaigu. Lambert l’avait acquis soit par héritage, soit par cession de l’évêque qui l’avait usurpé, soit par mariage avec la fille héritière du comte Gislebert
Geberge était héritière du Comté de Montaigu, dame de Clermont, Esneux, Rochefort et Duras et avouée de Dinant (1194)
(La famille de Geberge ayant fait don des possessions à l’évêque de Liège, celui-ci les revend à Wéry. Il ne s’agit donc pas d’un héritage au sens propre du terme).

Wéry héritera de tous les biens de Montaigu. (Montaigu est le terme qui désigne la montagne située sur la rive gauche de l'Ourthe face au village de Marcourt.  Cette montagne a donné son nom aux Comtes de Montaigu ainsi qu'au château fort)

Wéry et Gerberge ont eu les enfants suivants:

1. Thierry II de WALCOURT de MONTAIGU, successeur de son père dans le Comté de Montaigu et dans les seigneuries de Walcourt et de Rochefort. Décédé en 1233, époux de Béatrice de Looz-Metz (dcd en 1233).(Voir après l'enfant n°7)
2. Jacques Ier de CLERMONT qui est décédé (1234/1235), seigneur de Clermont, chef de la branche de Clermont-> C'est lui qui nous intéresse.
3. Wéry de Walcourt (Cité en 1206 ; Voir son père) ; 
4. Gilles de Walcourt, aussi cité en 1206, qui fonda l’Abbaye de Saint-Remi à Rochefort.
5. Thomas de Walcourt : d’abord religieux de l’abbaye de Liessies, il accompagna le comte Baudouin de Flandre et de Hainaut à la 4ème croisade. Il reçut en 1208 de Henri, empereur de Constantinople, et de Théodore, patriarche' d'Antioche, des reliques très précieuses destinées au monastère de Liessies (MIRAEUS, Opéra diplomatica, t.III pp.374-375)  En 1225, il fut élevé à la dignité d'abbé, qu'il résigna en 1227, pour prendre l'habit cistercien au' monastère de Joigny, où il mourut le 10 novembre 1229. (Chronicon Laetiense, ap. de Reiffenberg, Monuments, t. VII, p. 426;Gallia christiana, t. III, p. 124).
6. Gérard de Walcourt, Il écrivit, probablement en 1191, aux abbés réunis en chapitre général à Cîteaux que, comme il devait hériter après la mort de Gilles, comte de Clermont, du territoire affecté par celui-ci à la fondation d'une abbaye, il approuvait la donation de son oncle et aiderait même à la réalisation de l'œuvre projetée (Schoonbroodt, Inventaire des archives de Val-Saint-Lambert, p. 15 n° 412)
Il prit aussi part à la quatrième croisade. Henri, empereur de Constantinople, le signale en 1208 comme le premier de ses lieutenants.( Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XI, pp. 86-87, 89.)
7. Béatrice de Looz – Walcourt

A propos du 2. : Thierry II de WALCOURT de MONTAIGU, décédé en 1233 X Béatrice de Looz-Metz (dcd en 1233). Je fais une note ici car le frère de Jacques 1er de CLERMONT me paraît intéressant et anecdotique.

Ses mariages :


Il épousa Béatrix de Looz –Metz, qui était  la fille de Louis 1er de Looz, comte de Looz et de Rieneck, (né v.1110, dcd 10/08/1171) et d’Isabelle de Metz, qui vers 1140 devint dame de Longwy (née v.1120, après 1175).

En 2ème noce, il épousa N. de Houdeng-Goegnies, héritière. Houdeng-Gœgnies est une ancienne commune de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, village dont l’origine remonte au Moyen Age (Près de La Louvière). 

En 3ème noce, il épousa Gertrude de Chiny . À l'exemple de son père et de son aïeul, Thierry rehaussa l'éclat de sa maison par son alliance avec une famille comtale. Il épousa une fille de Louis, comte de Chiny, laquelle lui apporta en dot la terre d'Orgeo. C'est ce qu'il nous apprend lui-même dans une charte de l'an 1200, par laquelle il confirme à l'abbaye d'Orval, la possession d'un bois nommé Forêt « ayant, ajoute-t-il, épousé la fille du comte Louis et étant de la sorte parvenu à la possession de la terre d'Orgeo ». » Il est à croire que, de son côté, il avait été doté de la seigneurie de Walcourt, car dans cette charte, il prend le titre de seigneur de Walcourt, titre cependant qui était encore porté par son père six années après. 

Note : Le château des comtes de Montaigu existe dès le XIème  siècle.  5 dynasties se sont succédées : 
La dynastie des anciens comtes de 1050 à 1147 (Le premier comte connu fût Gozélon, comte de Behogne, il aurait érigé un château fort à Behogne qui actuellement est le château de Rochefort).
La dynastie des comtes de Duras de 1147 à 1193 (Gilles de Duras fonda l’abbaye du Val St-Lambert).
La dynastie des seigneurs de Walcourt de 1193 à 1408 (Gilles de Walcourt fonda l’Abbaye de Saint Remy à Rochefort).
La dynastie des de la Marck de 1408 à 1545. 
La dynastie des comtes de Stolberg et de Loeweinstein 1545 à 1789 (qui existent toujours). 

En 1413, sous  la dynastie des De la Marck, le château fort qui servait autrefois de résidence fût détruit. Antoine, duc de Brabant, et frère du Duc de Bourgogne hérite de sa tante au Luxembourg. Le Comte Montaigu s'y oppose.  Les armées du Duc anéantissent totalement le château

Pour la descendance de Thierry II, voir : http://webapps.fundp.ac.be/bib/flip/386/files/assets/basic-html/page376.html  et suivantes.

Le personnage : 

Thierry II de Walcourt ratifia, avec son père Werry, la fondation de son oncle Gilles de Duras, en faveur des cisterciens (1192), et qu'il fut désigné, par le comte de Flandre et de Hainaut, pour signer le traite de Dinant en 1199.  

Thierry II jouit d'un grand crédit auprès de Hugues de Pierrepont, évêque de Liège, dont il fut un des vassaux les plus dévoués Ce prélat lui confirma la possession de ses châteaux de Rochefort et de Clermont, malgré l'opposition du chapitre cathédral qui, considérant cette cession comme illégale, en fit un grief à Hugues dans l'acte d'accusation adressé contre lui au pape Innocent III.(Cartuaire de St-Lambert, t.1, pp.286-287)

Souvent Thierry de Walcourt fut appelé, en qualité d'homme féodal de l'évêque, à assister à différents traités que Hugues de Pierrepont et son chapitre conclurent avec les princes et seigneurs voisins.

Thierry voulut par ses actes témoigner son attachement à son évêque et à l'église de Liège, en leur abandonnant son avouerie d'Ouffet . Son sceau, qui est appendu à la charte, porte un écu à l'aigle éployée avec la légende : SIGILLVM THEODERICI DE WÀLECVRIA. D'après les héraldistes, les armes des sires de Walcourt-Rochefort étaient : d'or à l'aigle de gueules, becquée et membrée d'azur (Illustration au début de cette page)

Sire de Walcourt dès 1200, Thierry était un guerrier accompli

Plus d'une fois aussi, le seigneur de Rochefort mit son épée au service de son suzerain. Qu'il nous soit permis ici d'emprunter les paroles de M. Lahaye, qui nous offre un résumé clair et exact du récit des principaux chroniqueurs.

« En 1212, le duc de Brabant, Henri le Guerroyeur, envahit la principauté épiscopale pour revendiquer les terres de Moha, dont l'église de Saint-Lambert avait été récemment mise en possession. 
Hugues de Pierrepont marcha contre lui, remporta quelques succès, mais au lieu de couvrir la route de sa capitale, il se dirigea vers Huy pour y célébrer les fêtes de l'Ascension. Henri de Louvain profita de cette faute. Il rallia ses fuyards, s'avança vers Liège dont les remparts tombaient en ruines et qu'il prit sans coup férir. Tout le monde connaît les épouvantables excès aux quels se livra la soldatesque dans l'opulente cité. 
Bientôt les milices liégeoises, auxquels s'étaient joints de puissants renforts venus de France, du Namurois, du Hainaut et de la Flandre, pénétrèrent en Brabant, et le duc, effrayé, promit de donner une réparation complète de tous les désastres qu'il avait causés. » 

Mais lorsque ses ennemis furent rentrés dans leurs foyers, lorsque Hugues de Pierrepont se retrouva seul abandonné à ses propres forces, Henri, infidèle à ses serments, réunit secrètement son armée et se précipita sur le pays de Liège sans défense. L'évêque convoqua ses vassaux et ses bonnes villes : bientôt ses troupes, dans les rangs des quelles se confondaient les brillants chevaliers et les fiers habitants des communes, sortirent de Liège, précédées des reliques de saint Lambert, et s'avancèrent, par la Hesbaye, au-devant des Brabançons. 

La rencontre eut lieu, le 13 octobre 1213, dans un endroit nommé la Warde des Steppes. Une bataille acharnée s'engagea et les Liégeois y obtinrent un des plus éclatants triomphes dont leur histoire ait gardé le souvenir. » 

Thierry de Walcourt s'illustra dans cette mémorable journée. C'est à lui qu'avait été confié le commandement des hommes d'armes de Dinant, de Fosses et de Thuin, formant une des ailes de l'armée liégeoise. 
Il avait communiqué à ces guerriers l'ardeur qui l'animait : aussi firent-ils des prodiges de valeur et enfoncèrent-ils les épais bataillons qui leur étaient opposés. 
Inutile de rapporter ici les nobles discours que Thierry tenait à son prince, aux barons, aux soldats, et les prouesses par lesquelles il se signala pendant toute la durée de l'action. Renier de Saint-Jacques, Gilles d'Orval, Jean d'Outremeuse fournissent, à cet égard, de nombreux détails.

En 1215, soit deux ans plus tard, nous retrouvons Thierry de Walcourl dans la suite de Hugues de Pierrepont qui s'était rendu au concile œcuménique convoqué par Innocent III. Au témoignage du chroniqueur, le sire de Walcourt occupait une place d'honneur à la cour de l'évêque. Au retour de Rome, il accompagna probablement son suzerain au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.»

Sa fidélité envers l'évêque ne l'empêcha pas d'entretenir de bonnes relations avec le comte de Namur, son autre suzerain. Le 18 avril 1209, Thierry de Walcourt ligure en tête des féaux de Philippe le Noble qui assistèrent à l'acte d'inféodation du château de Samson . 
Le 9 mars 1211, il fit don au même comte Philippe des fiefs de Méhaigne et de Refayt avec leurs dépendances, moyennant un cens de douze deniers, monnaie de Liège, payable chaque année au mois de mai; en conséquence, par acte daté de la même année, dans lequel il s'intitule Thierry de Walcourt, comte de Montaigu, il manda à tous les hommes liges de ces fiefs de rendre hommage au marquis de Namur .

En 1220, le valeureux chevalier se disposait à partir pour la croisade; afin d'attirer les bénédictions du ciel sur son lointain voyage, il donnait au monastère de Bernardfagne, aujourd'hui Saint-Roch sous la commune de Ferrières, un de ses serfs et la seigneurie de Férot située à une demi-lieue du couvent6. Avant de prendre la croix, il mit son fils aîné, Gilles, à la tête de ses seigneuries de Rochefort et de Walcourt. 
Nous ignorons en quelle année il fut de retour dans sa patrie : le silence se fait sur sa personne jusqu'en 1232.

Sa générosité 

En 1232, Thierry demeurait dans sa terre de Walcourt avec Gertrude, son épouse, tandis que les domaines, provenant de sa mère Gerberge, étaient administrés par son fils Gilles. Celui-ci venait de fonder dans sa terre de Rochefort, l'abbaye de Saint-Remy pour des religieuses de l'ordre de Cîteaux : il avait eu recours pour cette fondation à un saint religieux, nommé Jean de Nivelles, qui était retiré à l'abbaye d'Oignies. A son exemple, Thierry, de concert avec sa femme Gertrude, donna, en décembre 1232, au même Jean de Nivelles, pour y établir une communauté de religieuses cisterciennes, le couvent du Jardinet situé près de Walcourt, auquel il accorda des biens et privilèges. 

Que s’était-il passé ? Pourquoi ce nouveau couvent ?

En 1228, un incendie ravage la collégiale Notre-Dame de Walcourt, construite par ses ancêtres Wéry I et Oduin. 
Alors qu’elle est presque entièrement détruite, la statue de la Vierge, œuvre des mains de Saint Materne lui-même (d’après une pieuse tradition), qui se trouvait dans l’église s’élève au-dessus des flammes et se pose sur un arbre à quelque distance, en un endroit qui s’appelle « le Jardinet ». La statue demeure sur l’arbre : on ne parvient pas à l’en tirer.

Les habitants font appel au seigneur, Thierry II de Walcourt. Arrivé sur les lieux celui-ci s’agenouille et fait le voeu d’établir au Jardinet un monastère et de reconstruire la collégiale. Dès que le vœu est prononcé, la statue descend dans ses bras. Il promet donc de reconstruire la collégiale et de fonder un monastère : c’est l’abbaye du Jardinet. 

Au-delà de la légende les faits sont que le chœur de la collégiale est effectivement reconstruit entre 1225 et 1250 et que, par une charte de 1232, Thierry II de Walcourt (1192-1234) fonde en effet financièrement l’abbaye Notre-Dame du Jardinet (Jardinetum Beatae Mariae) renonçant à ses droits sur les lieux et donnant aux moniales cisterciennes des moyens de subsistance : douze jardins qui seront le lieu d'implantation de l'abbaye (d'où son nom), des droits de pêche, de pâture, de mouture (Toussaint: Histoire civile et religieuse de Walcourt, Namur, 1887).
Depuis le XIIIe siècle la « statue miraculeuse » attire les foules, et malgré les vicissitudes des temps, avec leurs pillages suivis de reconstructions, le sanctuaire marial reste populaire. Au Moyen Âge nombreux étaient les pécheurs repentis qui en guise de pénitence faisaient un pèlerinage à Notre-Dame de Walcourt

Le 15 juillet 1233, Thierry, seigneur de Walcourt, donna son approbation à une acquisition faite par l'abbaye d'Épinlieu de biens situés à la Fontaine et à la Chapelle.

En 1234, il dota le prieuré de Saint-Etton de Dompierre, dépendant du monastère de Liessies, d'une rente annuelle de douze deniers de Namur, payables à Walcourt le jour de la Saint-André.

Après 1234, il n'est plus question de Thierry II de Walcourt.

Il a cessé de vivre en 1237.

Sire Jacques Ier de CLERMONT

Seigneur de Clermont (1229)  Alias: seigneur de Clermont, DE WALCOURT dit DE CLERMONT.

Armes de gueules à l'aigle d'argent becquée et membrée d'azur.
Cri : Walcourt !

Né vers 1178 ;  décédé avant 1234 (Sa femme est mentionnée comme veuve en 1334 et 1335).

Fils de Werry Ill de CLERMONT (o 1135/1145 + 29/06/1206) et de Gaberge de Clermont et de Montaigu (M. Th 1173-vers 1200) ; Seigneur de Walcour.
 Petit-fils de : Thierry I Seigneur de Walcourt et de Rochefort (1100-1151) X Mathilde de La Roche de Namur.
 Arrière-petit-fils de Henry II de Namur et de Mathilde de Limbourg.

Fratrie :

1. Thierry II de WALCOURT de MONTAIGU est décédé en 1233 X Béatrice de Looz-Metz (dcd en 1233) - 
2. Jacques Ier de CLERMONT est décédé (1234/1235), seigneur de Clermont.
3. Wéry de Walcourt : 
4. Gilles de Walcourt, qui fonda l’Abbaye de Saint-Remi à Rochefort.
5. Thomas de Walcourt, abbé
6. Gérard de Walcourt, participe à la croisade de 1208
7. Béatrice de Looz – Walcourt

Personnage :

Jacques I, seigneur de Clermont, fils puîné de Werry III de Walcourt et de Gerberge de Montaigu, est mentionné dans un bon nombre de chartes de l'an 1204 à 1232. 

Son sceau équestre, en partie ébréché, reste appendu à une charte du 6 mai 1229 de l'abbaye du Val-Saint-Lambert. L’écu est aux armes de Walcourt; de la légende on ne lit plus que : * S M IACOBI DE CL.... 
Sibille, femme de Jacques 1er de Clermont, est nommée dans une charte de 1230; elle est mentionnée comme veuve en 1234 et en 1235.

Mariage

Vers 1195, Jacques a épousé Sybille N. (Elle décéda, veuve, après 1235)

Ils ont eu les enfants suivants:

1. Jacques II de CLERMONT est décédé avant 1268.-> C'est lui qui nous intéresse.
2. Wéry de CLERMONT. ; Chevalier (1260 - 1276), seigneur d'Esneux, mentionné de 1260 à 1285, se croisa en 1266. Il eut de Jeanne, son épouse, Werry, seigneur d’Esneux en 1298. 
3. Simon de CLERMONT. : Chanoine de la cathédrale de Liège (1270 - 1279)
4. Godefroid, chevalier, seigneur de Flepe ou Velpe, aujourd’hui Op-Velp en Brabant, vivant en 1252. 

Jacques II de CLERMONT 

Né vers 1201 il est décédé le 20/10/1277 ou 15/12/1277 et enterré à Flône. 
Chevalier, Seigneur de Clermont (1245)

Son sceau équestre est très bien conservé ; il est encore appendu à une charte de 1250 de l'abbaye du Val-Saint-Lambert. L'écu est aux armes de Walcourt, et la légende porte : (Croix des croisés)  S' : IACOBI : DE : CLAROMONTE

Mariage :

Jacques a épousé en 1ère noce Ide de VELPEN (Ils vivaient ensemble en 1248)

Ils ont eu les enfants suivants:

1. Jacques III de CLERMONT, né 1232 ou 1235, décédé le 17 mai 1295.-> C'est lui qui nous intéresse
2. Louis de CLERMONT : dcd 11/01/1321. Auteur du rameau de Harzé Louis est enterré dans la chapelle du château de Harzé
Sire de Harzé et de Borsu - Chevalier (1285-1321) ; Signe comme témoin l'accord entre Jean l'Aveugle et Thierry de Walcourt au sujet de leurs domaines respectifs (1317). 
Louis a épousé Isabeau de BELLESTRE et de BOHAIN. Isabeau est décédée le 03 août 1350. Elle aussi enterrée dans la chapelle du château de Harzé
   Ils ont eu au moins un fils : Wéry de CLERMONT qui est décédé environ 1359, et a été enterré à Harzé, Chapelle castrale, Liège, Belgique. Wéry était Seigneur de Harzé et Haut Voué de Franchimont - Sénéchal de Jean de BOHEME pour son "roman pays" (1337-1358). Fut le plus célèbre des seigneurs de Harzé au Moyen-Age. Il joua le rôle d'arbitre et de pacificateur entre les chefs de nos principautés, duchés, comtés, notamment en 1349, 1353 et 1358.
Wéry a épousé Jeanne de JULEMONT, fille de Simon de WITTHEM dit de JULEMONT et N. d'OUFFEY. Jeanne est décédée en 1365. Ils auront 6 enfants. Lui aussi fut inhumé dans la chapelle du château (voir la page l'église St.Jacques de Harzé). Parmi les 6 enfants, il y a Louis de Clermont et celui-ci aura 3 enfants dont Jeanne de Clermont qui s’unira avec Jacques de Beaufort-Celles, écuyer, Seigneur de Celles et de Gramptine, Seigneur d’Olne en 1382  Dans cette chapelle, on trouve aussi Guillaume de Walcourt, de Clermont, dit de Harzé (+ 27 octobre 1413) et Jacques de Walcourt, de Clermont, dit de Harzé ( + 8 mars 1416)

Jacques II a également épousé en 2ème noce Sybille de BEAUFORT environ 1265.

Jacques III de CLERMONT 

Alias: Jakeme, Jaqueme, saingnor de Cleiremont et d’Esteneur (Esceneur, Esseneur ou Asseneur; Esneux).(Joël FONTAINE sur HGN)

Chevalier banneret - Sire de Clermont et de Jeneffe . Il était déjà seigneur de Jeneffe en 1268.

Le chevalier  banneret est un jeune noble qui, ayant déjà acquis des fiefs (par héritage, mariage ou autrement), comptait un nombre suffisant de vassaux pour lever une bannière sous laquelle ceux-ci devaient se rassembler et le suivre

Né en 1232 ou 1235 et  décédé le 17 ou 19 mai 1295 et a été enterré à Jeneffe, Liège, Be.

Mariage :

Jacques a épousé, avant 1262, Marie de WAROUX de Jeneffe, de Lexy, d’Awans, de Waroux, Dame de Jeneffe  (1240-1311).
Marie est la fille unique et héritière de Libert Butor de seigneur de Jeneffe + 1279 et de Marie N., petite-fille de Baudouin de Jeneffe +1248 et de Ermentrude de Montferrant 1187-1257, arr. petite-fille de Libert de Waroux de Jeneffe né vers 1160 + vers 1210 et de Nathalie de Hamal né vers 1180 + 1257, 
Marie est décédée le 28 juillet 1311, et a été enterrée à Jeneffe, Liège, Belgique.

Ils ont eu les enfants suivants:

1. Libert Butoir de CLERMONT, décédé le 11 janvier 1321, tué à la bataille de Loncin
Alias: Louis de Clermont, Châtelain de Waremme, Libier Butot.
Chevalier - Sire de Clermont (1298), d'Awans (1304) - relève le château d'Esneux vers 1312. 
En 1313, il est qualifié de mambour de la Terre de Rochefort - est parmi les signataires de la Paix de Fexhe (1316)
Vers 1233, Libert a épousé Marie d'AWANS. Marie : née vers 1212, décédée avant 30 Novembre 1279. à Jeneffe, Be.
2. Simon de CLERMONT , décédé environ 1313 ; chevalier, seigneur de Jeneffe,  avoué de Huy (dcd vers 1313). Il avait épousé Aïlide (Elise) de Beaufort de HARDUEMONT.  Elise était la fille de Wauthier, seigneur de Barse, et de Marie de HARDUEMONT et était avoueresse de Huy. Ils sont décédés sans héritiers.
3. Jacques de Clermont, doyen de la collégiale de Notre-Dame à Namur en 1313-1315
4. Marie de CLERMONT qui est décédée environ 1315 ; Marie a épousé Franck de LA ROCHE, avoué de Fléron -> C'est elle qui nous intéresse.

Sources principales : Hemricourt, « Miroir des nobles de Hesbaye » ; Lefort, « Manuscrits généalogiques », 1ère série, vol. XXIV ; Schoonbuoodt, « Inventaire analytique des archives du Val-Saint-Lambert » ; Evrard, « Cartulaire de l'abbaye de Flône », dans le tome XXIII des « Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique ».

Marie de CLERMONT est décédée environ 1315 ; Marie a épousé Franck de LA ROCHE, avoué de Fléron

Mariage :

Marie vivait avec Frank de la Roche en 1313 et 1315