4. Branche des d'ELHEUR

La branche d’ELHEUR est, avec celle des MAGNEE, celles qui m’intéressaient le plus car ce sont les branches qui remontaient directement depuis Angèle FASSOTTE.
Malheureusement, pour les plus anciens, de Johan I à Jehan III, je n’ai pas encore trouvé beaucoup de renseignements.
Mais, je ne désespère pas ... Peut-être qu’en passant par le frère Piéron de Jehan V d’ELHEUR, j’arriverai à obtenir quelques indices. C’est pourquoi cette partie se trouve également, en jaune, sur le tableau.

Où se trouve d’ELHEUR ? Sur une carte du 16ème siècle, le domaine apparaît entre le village de Magnée et le bois de la Rochette.

La famille d’ELHEUR constitue un très ancien lignage liégeois dont la trace remonte au 13ème siècle. Elle doit son nom ou a donné son nom à une « court » *  assez importante sise jadis à Forêt, ressort de la cour de justice de Jupille.
*« court » : du latin cortis = le domaine : grands domaines ruraux au M.A (Wikipédia)


A l’époque, son nom s’écrivait « de Leurs », « de l’Ours », « de Urso » etc. Nous retiendrons dans cette généalogie la graphie contemporaine : d’ELHEUR.

A l’origine, en plus de Forêt, je pense qu’ils pouvaient vivre à Liège, où ils possédèrent des biens, ainsi qu’à Fléron. Je me base sur ce qui suit.

L’histoire connue de cette famille débute avec 2 frères, Pieron et Johan d’ELHEUR, vivant dans la seconde moitié du 13ème siècle. Seul le second a perpétué le nom par les mâles au-delà du 14ème siècle.


Pieron d’ELHEUR est cité dans un document comme citain de Liège en 1276, ainsi qu’en 1277, 1283, 1289. Son fils, Jehan II est cité comme citain de Liège, propriétaire d’une « court » sise en Avroy à Liège.
Il testa le 19-5-1316 (dcd 2-8-1320). Ce qui concerne Pieron se trouve en bas de page.


Le fils aîné de Jehan III,  Clarembault, alias Clarin de Romsée, qui, le 2-3-1334, fait relief d'un fief liégeois du chef de son père défunt, Jehan d'ELHEUR. Ce fief consistait en 6 bonniers de terres et prés près de Fléron.
Un de leurs descendants, Collar III, le 9 octobre 1396, il fait relief et cède une maison séante en Hernaurue à Liège

J’ai quelques anecdotes à partir de Jehan V d’ELHEUR, qui participa à la bataille de Crécy.
Collar III d’ELHEUR participa à la bataille de Roosebeke.
Elles se trouvent sous le tableau généalogique.


Au 15ème siècle, Johan FASCHOTTE de Magnée et son fils Bauduin FASCHOTTE de Magnée, furent prétendants au château de la Rochette qui appartenait aux « de La Roche » lorsque la lignée de ceux-ci s’éteignit faute de descendance mâle. Bauduin réussit à s’emparer du château. La raison et le récit se trouve sur la page « De La Roche ».

 



Pour passer de Bauduin 1er époux de Cath. de RANSIER aux FACHOTTE -> FASSOTTE -> Mémé : Voir p.2 "Ascendance de Mémé : Histoire des FASSOTTE proprement dits".

Jehan I d'ELHEUR dit Caffreneal


En 1316, dans le testament de Johan II d’ELHEUR (fils de son frère Pieron) apparaît comme témoin Jehan d’ELHEUR le Jeune, « cousin » du testateur. Au Moyen Age, la qualité de cousin » signifiait le plus souvent « cousin germain » (mais aussi « neveu » ou, plus rarement, « petit-fils » ou cousin plus éloigné). Quand au qualificatif « le Jeune »,  nous l’avons généralement rencontrée, dans la région liégeoise, en présence d’un père de même prénom.


Ce Jehan s'identifie sans doute à Jehan Caffreneal d'ELHEUR, propriétaire de la "court" d'ELHEUR dans la seconde moitié du XIIIème siècle, cité dans une mention de 1449. Celle-ci comporte également un Mathieu d'ELHEUR époux d'Odile N.; il pourrait s'agir d'un gendre de Jehan III d'ELHEUR

(Recherches de Me CRISMER et Manfred JANSEN parues ds "L'Intermédiaire des Généalogistes" n°210 de 1980; p.408)

Les renseignements concernant son frère Pieron se trouvent en bas de page.

Jehan V D’ELHEUR dit Hanet  époux de Oude DE MAGNEE

Hanet était en Belgique, un diminutif de Han (= Jean/Jehan/Johan)
Né vers 1290 à Magnée
Décédé après 1353 à Magnée (échevin de Fléron en 1353), et avant le 9 ou le 17 décembre 1365.
Chevalier, maître d'armes
Le 02 juin 1348, il fait relief du fief paternel auparavant possédé par son frère
Mariage avec Oude de Magnée en 1314 (née vers 1300 à Magnée, dcd après 1350, fille de Collard Nicolas II de Magnée et Béatrix del Vaux
Renseignements sur Oude : Voir branche « Seigneurs de Sougne et de Magnée)
De ce mariage :
1. Jehan VI D’Elheur, Echevin de Liège de 1366 à 1371, dcd en 1371.
2. Renier D’Elheur.
3. Collar III (né vers 1340)


Annecdotes :

En 1337, la rivalité des cousins royaux d'Angleterre et de France déclencha ce qu'on appela : La guerre de cent ans. L’atmosphère de guerre assombrit la vie de la seigneurie, Johan d'Elheur prit les armes et combattit aux côtés de Philippe VI de Valois, roi de France En 1346, il vécut la désastreuse défaite de Crécy où il fut gravement blessé. Crécy-en-Ponthieu est une commune française située dans le département de la Somme, en région Picardie.


Remettons Johan V dans son contexte historique au cours de la bataille de Crécy :

La bataille de Crécy opposa à partir du milieu de l'après-midi du 26 août 1346 l'armée du royaume de France à une armée venue d'Angleterre pour saccager et piller les terres proches des rivages de la Manche ; les monarques respectifs, Philippe VI de Valois et Édouard III, furent présents et actifs. Elle se conclut au soir du second jour par une victoire écrasante de l’armée anglaise

Qui sont ces protagonistes ?
Philippe VI roi de France, dit « Philippe de Valois », né en 1293 et mort le 22 août 1350 1 à Nogent le Roi, est roi de France de 1328 à 1350. Fils de Charles Valois, il est le premier roi de France de la branche collatérale des Valois. Une loi très ancienne, la loi salique dit que « les femmes sont exclues de la succession pour les terres de leurs pères ou frères. Seuls les hommes peuvent hériter des terres, notamment des seigneuries ou du royaume ». En 1328, la loi servit lorsque les grands seigneurs français choisirent comme roi le duc de Valois Philippe, descendant de Philippe III par les hommes, et écartèrent le roi d'Angleterre Édouard III, descendant de Philippe IV par sa mère. À cette date, Édouard III ne proteste pas.
Cependant les empiètements continuels du roi de France Philippe VI dit Philippe de Valois, dans les possessions d'Édouard III dans le sud-ouest, indisposent le roi d'Angleterre. De plus, le soutien militaire que le roi de France apporte au comte de Flandres, Louis de Nevers, contre ses sujets révoltés, nuit aux relations commerciales entre l'Angleterre, grosse productrice de laine et ses clients les tisserands des villes flamandes.
Le 7 octobre 1337, à l'Abbaye de Westminster, le roi d'Angleterre Édouard III lance publiquement un défi à son cousin, le roi de France. Il conteste la légitimité de Philippe VI de Valois et revendique la couronne de France pour lui-même. C'est le facteur déclenchant de la guerre de Cent Ans.


En 1346, Édouard III entreprend une troisième campagne ayant pour but de piller les provinces françaises proches de la Manche. C'est au cours de cette campagne qu'eut lieu la bataille de Crécy.

Après quelques victoires, il doit contourner la forêt de Crécy. Il doit ainsi se rapprocher de l’armée française, dont il sait qu’elle est à Abbeville, avant de repartir vers le nord. Il sait aussi qu’il ne pourra pas conduire ses troupes à marche forcée. Il ne peut donc plus éviter le combat et va devoir livrer bataille. Autant choisir l’avantage du terrain ! Le 25 au soir, il s’installe sur les hauteurs du plateau de Crécy en Ponthieu et envoie ses barons en reconnaissance. Le 26 au matin, il décide que c'est le bon endroit pour attendre les troupes françaises.

La bataille de Crécy :
De son côté, confrontée à la baisse de ses revenus fonciers, la noblesse compte se renflouer avec les rançons demandées en échange des chevaliers adverses capturés. Elle est échaudée par les dérobades de Philippe VI qui, conscient de la supériorité tactique anglaise, a préféré plusieurs fois renoncer au combat plutôt que de risquer une défaite.

Philippe VI de Valois est à la tête d’une impressionnante armée. Parmi ceux-ci, des mercenaires génois ou castillans qui ont la réputation d’être à la fois les plus habiles arbalétriers et les meilleurs marins d’Europe. En outre Philippe VI de Valois a également appelé à la rescousse la fine fleur de la chevalerie non seulement française mais également européenne. On trouve dans les rangs français entre autres, Jean Ier de Luxembourg roi de Bohême, Charles IV fraîchement élu roi des Romains, Charles II de Valois duc d'Alençon et frère du roi et ... Jehan V d'ELHEUR.

Philippe VI et sa considérable armée marchent vers Crécy. Il est trois heures de l'après-midi lorsqu'un orage éclate, rendant le terrain glissant. Mais les soldats surexcités par l'approche, impatients d'en finir se ruent vers les hauteurs où stationnent les Anglais prudents.
Le roi Philippe VI ne parvient pas à faire appliquer son ordre de reporter le combat au lendemain. Les premiers escadrons reçoivent l'ordre de Philippe VI et s'arrêtent à temps. Mais le roi n'a plus le charisme et la crédibilité nécessaire pour tenir ses troupes. Personne n’obéit à ses ordres. Et c'est alors que la bataille tourne à la confusion. Dès lors, chacun veut atteindre le plus vite possible l’ennemi anglais afin de se tailler la part du lion. Les escadrons suivants voient les autres soldats stoppés, et, s'enthousiasmant, ils se mettent à crier et à accélérer la cadence pour arriver les premiers devant les Anglais.

Personne n'entend les ordres répétés du roi de France, et les soldats à l'arrêt sont entraînés par les autres dans une sorte de folie générale. Philippe VI lui-même, gagné par la contagion de démence, pointe son épée en l'air et hurle : « Je vois mon ennemi, et par mon âme, je veux l'affronter ! ».
Philippe VI envoie alors les arbalétriers génois entamer le combat mais leurs armes ont souffert de la pluie : les cordes en cheveux sont humides et perdent de leur puissance alors qu'une corde rustique en chanvre, celle des longs arcs traditionnels anglais, gagne en dureté lorsqu'elle est mouillée. Les arbalétriers génois ne peuvent lancer que des traits sans force et sans précision, alors que les archers anglais continuent les tirs en l'air pour arroser un secteur choisi par un guetteur haut perché sans souci de précision. Les Génois sont épuisés par leur marche avec cette arme lourde et encombrante alors que les archers anglais n'ont qu'à détendre leurs arcs. De plus, ils ne tirent qu’à une cadence de 4 coups par minute, et enfin, la précipitation de la bataille les envoie démunis de leurs boucliers, qui sont leur seule protection, restés dans les bagages en arrière.

Gênés dans leur progression par leurs propres piétons et les arbalétriers mercenaires génois mis en déroute par la pluie de flèches anglaises, les chevaliers français sont obligés d’en découdre avec leurs propres hommes.

C’est un désastre du côté français où Philippe VI de Valois s’illustre par son incompétence militaire. Les chevaliers français chargent par vagues successives le mont de Crécy, mais leurs montures (à l’époque non ou peu protégées) sont massacrées par les pluies de flèches décochées par les archers anglais abrités derrière des rangées de pieux. Peinant à se relever de leur chute, les chevaliers français, lourdement engoncés dans leurs armures, sont des proies faciles pour les fantassins qui n’ont plus qu’à les achever.

Semble-t-il bien avant midi, le roi de France blessé par un projectile suit les conseils du comte de Hainaut et abandonne le champ de bataille où s'amoncellent chevaliers massacrés et chevaux transpercés. Avec une petite escorte il demande asile au château de Labroye quelques lieues plus au nord. La scène est restée célèbre : blessé au visage, effaré par cette catastrophe qu'il n'avait pas prévue, il appelle : « Ouvrez, c'est l'infortuné Roi de France ! »

Sur le champ de bataille, les actes de vain héroïsme se succèdent, dont celui de Jean Ier de Luxembourg, aveugle, qui charge entouré de ses gens sur son cheval lié par la bride à ceux de sa maison.

Je ne sais à quel moment de la bataille Jehan V d'ELHEUR fut blessé.

Les français n'ont plus les moyens d'empêcher le roi d'Angleterre de prendre Calais après onze mois de siège (1347).
C'est complètement discrédité et en pleine épidémie de peste que Philippe de Valois meurt en 1350.

Collard III D’ELHEUR dit DE MAGNEE  époux de Juette DELLE ROCHE
Collard d’ELHEUR, dit de Magnée car il habitait aussi la Cour de Magnée
Chevalier, seigneur de Sougne et de Magnée
Né vers 1340 à Fléron – dcd 01/11/1400 à Magnée



Collar appartenait aux maisons de Brabant et de Hainaut qui ne faisaient pas partie de la maison de Bourgogne (en orange sur la carte). Il vit le jour dans un pays tourmenté ! Les Pays-Bas (Belgique sauf la principauté de Liège, le comté de Flandre et la Hollande) étaient en proie à de nombreuses guerres.  

En France, la Guerre de Cent ans grondait. Après le défaite de la bataille de Crécy, Philippe de Valois, complètement discrédité meurt en 1350 en pleine épidémie de peste. Son successeur, Charles V, Le Sage (époux de Jeanne de Bourbon) devint roi de France en 1364 et sut, grâce à sa prudence et son habileté, remporter des victoires. Leur fils, Charles VI fut sacré roi de France, de leur vivant, en 1380.

En Belgique, le comté de Flandre est dirigé par Louis II, comte de Flandre dit Louis de Male. Il faisait partie de la maison de Bourgogne (Philippe Il de Bourgogne dit Philippe le Hardi). Il fut particulièrement impliqué dans le conflit franco-anglais aux frontières. Depuis 1379, il était en butte à la révolte des tisserands gantois. Les bourgeois et miliciens de Gand s’opposaient au comte. En 1382, le comte s’allie au roi de France, son neveu, qui n’avait que 14 ans, et non aux bourguignons, pour les combattre.

Collard épousa, avant 1381, Juette de La  ROCHE : issue de la famille de La Roche ou delle Roche fille de Jacques Jacquemin, avoué et écuyer (1295-1374) et de Marguerite de Flémalle.
Juette : voir page « De La ROCHE »

Collar s’engagea le 27 novembre 1382, dans la bataille de Roosebeke qui opposait les bourgeois et miliciens de Gand au comte de Flandre. Par l’alliance de Louis II aux français, il prit donc le parti de la France et au côté de Charles VI, roi de France, engagea ses forces à la reconquête des places fortes tombées aux mains des Anglais.
La victoire appartint à l'armée française mais Collar fut blessé lors de cette bataille.

Collard revint couvert de gloire et s'investit dans l'exploitation de ses terres. Il fit construire des maisons confortables pour tous les gens qui travaillaient pour sa famille et veillait à ce que tous mangent à leur faim.
Collard s'éteignit à la Toussaint 1400, pleuré par tous ses gens !


Note : On est pendant le règne du prince-évêque de Liège Engelbert III de la Marck (-1364) et la peste noire sévissait à Liège.

Replaçons Collard dans son contexte historique : La bataille de Roosebeke

Les adversaires :
A.  Les bourgeois et miliciens de Gand.La ville de Gand, très dynamique économiquement avec son industrie drapière, a toujours cherché à s'affranchir autant que possible de l'autorité du comte de Flandre, Louis II dit Louis de Male. Le 5 septembre 1379 éclate la rébellion des tisserands gantois qui se répand à toute la Flandre. Finalement, Philippe van Artevelde, né en 1340, capitaine de Gand en 1381-1382 et gouverneur de Flandre en 1382, prend la tête de la révolte en 1382. À Gand, il décrète la mobilisation générale et rassemble une troupe de miliciens flamands dont l'effectif est estimé à 40 000 hommes.

B.  Le comte de Flandre allié aux français :
Le comte de Flandres, Louis de Male, fait appel à son gendre Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, frère de Charles V, époux de sa fille Marguerite de Flandre. Ce dernier, qui sait devoir hériter du comté de Flandre à la mort de Louis de Male, convainc facilement son neveu (dont il est tuteur) le jeune Charles VI, qui a 14 ans et rêve d'exploits militaires, de la nécessité d’organiser cette expédition en Flandre.
Le roi Charles VI de France et la noblesse française ont levé une grande armée commandée par le connétable (chef des armées du Roi) Olivier V de Clisson.


Le lieu :
Le combat appelé la bataille de Roosebeke, se déroula près du village de Roosebeke, actuellement Westrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382.

Le déroulement de la bataille :

Philippe van Artevelde a décidé de miser sur le difficile environnement climatique (une épaisse brume d'automne recouvre le champ de bataille et le camp de chacune des deux armées). Les troupes flamandes progressent donc dans une épaisse brume, se donnant le bras pour ne pas s'égarer dans ce frimas et ne faisant qu'un seul corps. Mais la brume se dissipe brusquement. L'armée française reste immobile. Les Flamands continuent d'avancer face au soleil. L'ordre d'attaque est donné, les canons flamands crachent leurs boulets, 60 archers anglais et des arbalétriers commencent à tirer. Puis vient le tour du combat au corps à corps, l'infanterie française se jette dans la bataille, le cliquetis des épées résonne dans l'épouvantable vacarme produit par les bombardes (canon rudimentaire tirant des boulets de pierre), les ribaudequins (canons installés sur un chariot et doté de multiples bouches à feu) et les cris des combattants.
Charles VI est maintenu éloigné de la bataille. La puissante artillerie flamande fait reculer l'avant-garde commandée par Louis de Sancerre et un bataillon du souverain français. Aussitôt le centre de l'armée française est submergé par les troupes flamandes. À ce moment, les combattants placés aux flancs de l'armée française fondent sur les Flamands et les encerclent. Les Français exercent une forte pression sur les combattants ennemis. Cernés de toutes parts, les Flamands tombent et se piétinent.

La victoire appartient à l'armée française, les Flamands subissant une lourde défaite. Pourchassés par les Français, fatigués, éreintés et manquant de lucidité après cette dure bataille, les Flamands qui ne peuvent s'échapper de la mêlée s'égarent dans les roseaux et les marécages où beaucoup périssent noyés. Les milices bourgeoises flamandes subissent une cuisante défaite, perdant environ 26 000 hommes. Au cours de cette bataille, Philippe van Artevelde trouve la mort, étouffé sous le poids de ses compagnons abattus, par la poussée d'un monceau de corps. Retrouvé après la bataille, son corps est présenté à Charles VI et aux seigneurs français, avant d'être pendu à un arbre.


Collard Ill d’ELHEUR fut blessé pendant la bataille en 1382

Revenons à Pieron d'ELHEUR

Sire Pieron d’ELHEUR est cité dans un document comme citain de Liège en 1276, ainsi qu’en 1277, 1283, 1289.

Sire Pieron, est cité le 25-8-1276 comme l'un des exécuteurs testamentaires du chevalier Herman de MARCHIET. À cette occasion, il est dit citain de Liège. (Joseph RUWET, Cartulaire de l'abbaye cistercienne du Val-Dieu -du 12è au 14è siècles).

Homme allodial, il est encore cité en 1277, 1283 et 1289.
(J.G. SCHOONBROODT, Inventaire analytique et chronologique des chartres du chapitre St-Martin à Liège, Liège 1871 p.29, 19/05/1277 ; Val-St-Lambert, chartres, n°351, 12/12/1283 ; Val des Ecoliers n°2 f.300, le dimanche après la St-Pierre et Paul, 1289 ; Laurent DAILLIEZ, Les Templiers en Flandres, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg, Nice 1978, p.389 et 390 : charte du 17/10/1289, publiée in extenso.
Par J.C.SCHOOBROOD : Il est cité comme Piers del Urs le 19/05/1277 (books. google.be)

Il épousa Agnès, fille de Baudouin de FORET, dont il laissa 3 ou 4 enfants : Johan II d’ELHEUR, Agnès d’ELHEUR, vivant en 1289 ; Gude d’ELHEUR, citée en 1296 ; Baudouin d’ELHEUR, fils présumé, cité le 6-3-1308 en sa qualité de tenant juré de Franck delle ROCHE, voué de Fléron (J. Cuvelier, p.287). Ce personnage est encore renseigné en 1325 comme débiteur, à l’égard de l’Hospice de Cornille, d’une rente de 6 setiers de spelte gisant sur des biens sis à Beyne (Hospice de Cornillon n°2 f.179).
Agnès était la sœur de Béatrice et Juette de FORET (Hemricourt t.1 p.361 note1)

Le fils de Pieron, Jehan II est cité comme citain de Liège, propriétaire d’une « court » sise en Avroy à Liège et testa le 19-5-1316 (dcd 2-8-1320).